Peu d'études ont porté sur la colonisation précoce de la Nouvelle-Calédonie par les insectes après la réémergence de l'île principale, il y a 37 Myr. Le nouveau genre monotypique Pixibinthus a été décrit formellement sur la base de caractères morphologiques, anatomiques, acoustiques et moléculaires. On trouve ce grillon exclusivement dans la végétation arbustive ouverte sur les sols métallifères, nommé « maquis minier », unique en Nouvelle-Calédonie. Sur la base d’une reconstruction phylogénétique moléculaire, Pixibinthus est trouvé groupe frère du genre endémique Agnotecous, dont la plupart des espèces vivent quant à elles en milieu forestier. Les analyses de datation moléculaire suggèrent que la colonisation de l'île par leur ancêtre commun a eu lieu vers de 34,7 Myr, soit peu après la réémergence de la Nouvelle-Calédonie. Pixibinthus et Agnotecous sont ainsi une des plus anciennes lignées d'insectes documentées jusqu'à présent en Nouvelle-Calédonie.
Pixibinthus sonicus possède un chant d'appel entièrement ultrasonique et possédant la plus haute fréquence jamais documentée dans le chant d’un grillon, avec une fréquence dominante de 27,9 ± 2,8 kHz. En termes de structure temporelle, l'appel de Pixibinthus sonicus est un trille d’assez longue durée (38,2 ± 7,4 s) composé de 918 ± 130 syllabes, pour une période de 152,8 ± 72,2 s (à 25 °C). Les syllables composant le chant durent environ 18,4 ± 2,5 ms, avec une période de 41,7 ± 16 ms. L'amplitude sonore augmente progressivement au cours des 300 à 400 premières syllabes et reste élevée jusqu'à la fin du trille.