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Opéra silencieux dans les grottes du Namoroka

Crédit: Adeline Soulier - MNHN

Où un insecte Hémiptère utilise sa plante hôte pour communiquer

Dans les Tsingy du Namoroka, une région karstique sur la cote ouest de Madagascar, vit une espèce particulière de Cixiidae (Insecta; Hemiptera, Fulgormorpha): Typhlobrixia namorokensis Synave, 1953. Dans un dédale obscur, cet insecte se nourrit sur les racines qui pendent de la voute des cavernes. Les membres de la même famille généralement vivent à l’extérieur et se nourrissent sur les plantes même si ce type d’adaptation au milieu cavernicole est connu en d’autre lieu de la planète.

 

Toutefois, cet insecte comme ses relatifs épigés ont besoin de communiquer. Il produit un signal vibratoire, inaudible à notre oreille, et utilise sa plante hôte pour la propagation de son signal qui peut être dû à un comportement d’alarme et /ou de défense ou de recherche et de reconnaissance d’un partenaire conspécifique. Avec une pointe de lecture de tourne disque, reliée à un petit amplificateur il a été possible d’enregistrer in situ la communication de l’insecte, véhiculée par le substrat. Le signal a été analysé et sa séquence spécifique documentée. Si l’on compare la structure du signal avec celle d’autres espèces, elle apparaît relativement simple comme chez d’autres espèces cavernicoles. Lorsque la pression de compétition entre espèces proches est plus basse, le besoin de maintenir un signal hautement complexe n’est peut être pas si important et la différence de complexité souvent observée entre espèces épigées et cavernicoles pourrait être le résultat d’un certain relâchement éthologique.

Références

DOI 10.1007/s10905-015-9531-3

Sound library registration numbers: MNHN SO 2015-7 and MNHN SO 2015-15.

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